Addiction, risques et rétablissement dans un contexte de précarité sociale : comment mieux prendre en compte les situations et besoins complexes en prenant en compte le genre et les différents âges de la vie
Investigateurs principaux : Karine Bertrand (Canada), Marie Jauffret-Roustide (France) et André Lemaitre (Belgique)
La littérature existante sur les usagers de substances psychoactives (SP) est principalement centrée sur les hommes, qu’ils soient liés à leur consommation de SP ou à leurs pratiques sexuelles, en lien avec les risques de transmission de maladies infectieuses. Ce focus a souvent donné lieu à la création de services avec une approche biomédicale, qui accordent peu de place à la prise en compte des vulnérabilités diverses des usagers de SP ou à celle de leurs capacités personnelles. Les profils et pratiques des femmes usagères de SP ne sont que rarement étudiés du fait de leur faible visibilité dans les structures de réduction des risques et les services d’addictologie. De même au regard des minorités sexuelles et de l’étude des addictions aux différents âges de la vie.
Les trajectoires d’intégration sociale des usagers de SP, tout comme leurs trajectoires de consommation de SP, d’une part, la notion d’environnement du risque et d’intersectionnalité ainsi que l’intégration du stigma et des interactions dynamiques des multiples identités sociales, d’autre part, nécessitent d’être davantage étudiées pour améliorer les interventions visant à répondre aux besoins spécifiques de la diversité des usagers, notamment liés au genre et aux moments de vie.
Le projet GENDER ARP vise à améliorer la compréhension du rôle du genre et de l’âge sur l’usage de drogues, les risques pour la santé et les trajectoires de soin, de façon à produire des connaissances pour le développement de services intégrés qui adresseront les besoins complexes des usagers, sur les plans social et sanitaire. Etude transnationale entre le Canada, la France et la Belgique, le projet propose de:
1) identifier les vulnérabilités et capacités spécifiques des personnes avec un TLS qui font face à la précarité sociale, en lien avec les trajectoires d’usage de substances au cours de la vie et des comportements à risques associés ;
2) comprendre les trajectoires de recours aux services et de soin au cours de la vie dans cette population, en lien avec les trajectoires d’usage de substances et les comportements à risques associés ;
3) guider le développement de services intégrés sur le long terme qui adresseront davantage les besoins complexes de cette population.
Pour plus de détails, rendez vous à la rubrique Recherche et sur le site dédié du projet GENDER ARP